3 MORTS SUBITES EN MOINS DE 3 MOIS : JUSQU’OÙ LAISSERONS-NOUS MOURIR NOS FOOTBALLEURS LOCAUX ?

Entre le 10 avril et le 27 juin 2025, trois footballeurs sénégalais sont morts sur un terrain, victimes d’un malaise brutal. Trois visages, trois destins brisés, trois familles plongées dans le deuil.

Le 18 mai dernier, dans une alerte intitulée « Footballeurs locaux en danger », je terminais ainsi : « Ensemble, tirons le frein d’urgence avant qu’un troisième nom ne vienne rallonger cette liste funeste. »

Malheureusement, cette crainte s’est réalisée plus vite qu’on ne l’imaginait.

Entre le 10 avril et le 27 juin 2025, trois footballeurs sénégalais sont morts sur un terrain, victimes d’un malaise brutal. Trois visages, trois destins brisés, trois familles plongées dans le deuil.

Le premier, Papi Goudiaby, 17 ans, s’est effondré lors d’un match amical à Dakar.

Le deuxième, Fadiouf Ndiaye, capitaine de l’US Ouakam, est décédé le 17 mai, à la mi-temps d’un match de Ligue 1 au stade Biram Ly.
Il était de la trentaine et incarnait le respect et l’exemple.

Face à ces drames, la Ligue Sénégalaise de Football Professionnel publiait le 20 mai un communiqué rappelant l’obligation d’inclure systématiquement une ambulance lors de chaque rencontre et soulignant les difficultés constatées pour évacuer rapidement les joueurs.

C’était un avertissement. Un rappel solennel.

Pourtant, ce vendredi 27 juin, le pire est revenu. À Saly, sur la pelouse de Diambars, Vieux Niang, très jeune joueur du Girona FC, a perdu la vie en plein match.
Le troisième nom est venu allonger cette liste que nous redoutions tous.

On peut admettre qu’un premier drame soit imprévisible. Tolérer un deuxième révèle des carences. Mais un troisième décès en trois mois, malgré les alertes, est un échec collectif et une faillite morale.

Où sont les actes concrets ?
Les contrôles médicaux sont-ils effectués avec sérieux ? Les ambulances vraiment présentes et fonctionnelles ? Qui vérifie ? Qui sanctionne ?

Ce n’est plus de la malchance. C’est un fléau.

Le peuple sénégalais attend des mesures immédiates, pas de nouveaux communiqués.

Un décès, c’est déjà trop. Deux, c’est gravissime. Trois, c’est inacceptable.

Le Sénégal aime le football, mais il ne doit plus être une loterie mortelle. Nous avons le devoir collectif de protéger ceux qui le font vivre.

Tirons le frein d’urgence. Maintenant. Avant qu’un quatrième nom ne vienne encore noircir cette liste funeste.

Boubacar Kambel DIENG

BKD

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