L’Assemblée nationale a adopté mardi 25 août 2025 le projet de loi n°13/2025 portant statut et protection des lanceurs d’alerte.

Qui sont-ils ? Ce sont des citoyens, fonctionnaires, salariés d’entreprises ou simples particuliers, qui choisissent de signaler des pratiques illégales ou dangereuses portant atteinte à l’intérêt général.
Leurs alertes peuvent concerner la corruption, le détournement de fonds, la fraude, mais aussi des atteintes à l’environnement ou à la santé publique.
Souvent exposés à des menaces, pressions ou licenciements abusifs, ces personnes jouent pourtant un rôle essentiel dans la transparence et la bonne gouvernance.
Le nouveau texte leur offre désormais un cadre légal : anonymat possible, immunité pénale, mécanismes internes et externes de signalement, ainsi qu’une protection contre toute mesure de représailles.
Pour encourager leur action, un Fonds spécial de recouvrement des biens et avoirs illicites est créé. Il servira à financer des récompenses monétaires aux lanceurs d’alerte et à soutenir des projets sociaux.
Mais la loi prévoit aussi des garde-fous : en cas de dénonciation calomnieuse, les sanctions peuvent aller de 6 mois à 5 ans de prison, assorties d’amendes.
En résumé, le lanceur d’alerte n’est pas un espion mais un vigile citoyen qui, en dénonçant les abus, contribue à protéger le bien public et à renforcer la démocratie.