Abdoulaye Fall, l’inattendu qui bouscule le jeu électoral du football sénégalais

Abdoulaye Fall, 56 ans, n’était pas, il y a encore quelques années, un nom qui circulait dans les conversations des supporters sénégalais.
Inspecteur du Trésor et ancien trésorier général de l’État, il s’est longtemps illustré dans l’ombre, à des postes stratégiques mais peu exposés, comme la présidence de la Commission des finances de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF).

Pourtant, ces derniers mois, il est passé au premier plan, à mesure que l’échéance électorale approchait et que sa candidature prenait de l’ampleur.

Son parcours sportif, moins connu du grand public, est pourtant marqué par un engagement constant pour la structuration du football local.

Ainsi, Abdoulaye Fall, encore discret hier, s’impose peu à peu comme une alternative crédible et structurée. Et si sa notoriété dans le grand public reste à consolider, son nom est désormais au cœur des débats sur l’avenir du football sénégalais.
À Diourbel, il préside la Ligue régionale de football depuis deux mandats. Il vient d’y être reconduit par consensus pour un troisième mandat de quatre ans, une reconduction qui renforce son ancrage et sa légitimité au moment où il ambitionne de diriger la Fédération nationale.

Président de l’AS Bambey, qu’il a réussi à hisser de la division régionale amateur à la Ligue 2 professionnelle, il a aussi lancé une équipe de football féminin.
Il a par ailleurs construit un siège moderne pour la Ligue régionale de football de Diourbel, implanté à l’intérieur du stade Ely Manel Fall, une infrastructure saluée comme l’une des plus abouties du pays.

À l’échelle fédérale, il n’est pas un novice. Il a participé à de nombreuses réformes administratives et financières qui ont permis de stabiliser la Fédération.
Il a également siégé dans des commissions de la Confédération Africaine de Football (CAF), un parcours qui lui vaut aujourd’hui une crédibilité réelle auprès des décideurs, même si son nom restait jusqu’ici peu médiatisé.

Ces dernières semaines, sa candidature a pris un tour nouveau avec l’annonce de ralliements majeurs.
Cheikh Seck, président du Jaraaf de Dakar et proche de Me Augustin Senghor pendant de longues années, ainsi qu’Élimane Lam, autre figure influente, ont choisi d’unir leurs forces autour de lui.
Abdoulaye Sow, l’un des dirigeants importants de la Fédération sortante, fait également partie de cette dynamique. Ces soutiens ne suffisent pas encore à en faire le grand favori, mais ils contribuent à installer son nom au centre du jeu.

Ces dernières semaines, sa candidature a pris un tour nouveau avec l’annonce de ralliements majeurs. Cheikh Seck, président du Jaraaf de Dakar et proche de Me Augustin Senghor pendant de longues années, ainsi qu’Élimane Lam, autre figure influente, ont choisi d’unir leurs forces autour de lui. Abdoulaye Sow, l’un des dirigeants importants de la Fédération sortante, fait également partie de cette dynamique.

Ces soutiens ne suffisent pas encore à en faire le grand favori, mais ils contribuent à installer son nom au centre du jeu.

Aujourd’hui, même si l’on ne peut pas dire qu’il tient le bon bout, il est clair qu’on parle beaucoup de lui. Son profil d’homme de dossiers, allié à sa capacité à fédérer autour d’un discours d’unité et de renouveau, suscite l’intérêt et intrigue plus d’un observateur.

Dans ses déplacements et prises de parole, Abdoulaye Fall insiste sur la nécessité d’un accompagnement financier et infrastructurel renforcé des ligues régionales, qu’il présente comme les « piliers du développement ».

Lors de la récente finale régionale de la Ligue de football de Louga, qu’il parrainait, il a encore rappelé l’urgence d’améliorer les conditions d’organisation des compétitions et de moderniser les installations.

Son programme s’articule autour de plusieurs axes prioritaires : professionnaliser les compétitions nationales, renforcer la formation des jeunes et des encadreurs, moderniser les infrastructures, équiper les clubs et valoriser les compétences locales.

En attendant, sa candidature cristallise l’attention, notamment parce qu’elle incarne un mouvement de recomposition des alliances. Des acteurs influents, longtemps associés au président sortant, ont décidé de miser sur un projet qu’ils jugent plus ouvert et plus inclusif.

BKD

Voir aussi

(Portrait) – OMAR DIOP : ENTRE RÉGULATION ET INTELLIGENCE ÉCONOMIQUE, LE PARCOURS D’UN VISIONNAIRE

Omar Diop est un professionnel sénégalais respecté, dont le parcours combine excellence technique, sens du …

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *