L’OUA, l’Organisation de l’unité africaine – l’ancêtre de l’Union africaine – voyait le jour à Addis-Abeba en Ethiopie il y a 60 ans jour pour jour. Un moment marquant dans l’histoire de l’intégration africaine. L’OUA est devenue UA en 2002 à Durban en Afrique du Sud en application de la déclaration de Syrte du 9 septembre 1999. Son siège est établi à Addis Abeba en remplacement du siège de l’OUA. Le traité international créant l’Union africaine est signé le 11 juillet 2000 , à Lomé, au Togo.

Ce jour-là, 32 chefs d’État et de gouvernements parviennent enfin à se rassembler et à s’entendre autour d’un projet commun. Ils signent dans la nuit du 25 au 26 mai la charte de l’unité africaine. Ce texte prône l’égalité souveraine des États membres, la non-ingérence et le respect de l’intégrité territoriale. Objectif : favoriser l’unité, la solidarité de l’Afrique et combattre le colonialisme. Cette première organisation continentale est dotée d’un secrétariat général, de commissions, et d’institutions inter-gouvernementales. À la tribune, les dirigeants n’ont cessé durant deux jours d’appeler à l’unité du continent, à l’image de Kwame Nkrumah.
« Cette union, nous devons la réaliser, sans sacrifier nécessairement nos diverses souverainetés, grandes ou petites, exhorte le président ghanéen. Nous devons nous unir afin de réaliser la libération intégrale de notre continent ».
IMAGES EN HAUT ET EN BAS : l’empereur d’Éthiopie, Haïlé Sélassié, prend la parole le 25 mai 1963 à Addis-Abeba lors de la conférence des chefs d’Etat africains. A la table de droite on reconnaît Ahmed Ben Bella, Ali Boumendjel, Maurice Yameogo et Gamal Abdel Nasser ; le ministre des Affaires étrangères sénégalais, Doudou Thiam ( à g.) avec le président algérien Ahmed Ben Bella (à dr.), le 6 août 1963, à Dakar.
